Avant veille d'un printemps

Y'a un petit air de printemps. Un homme est là à côté de moi, sur une photographie debout, face aussi à son image, à son reflet. du haut de son corps, sa tête se décoiffe, son corps disparaît comme les trombes d'eau se déploient, il existe des trombes de vide, le fatalisme d'un rideau. Il se pose sur la flaque après la pluie. Un peu plus loin, un  oiseau bien vivant celui-là lui aussi se pose et s'ébroue. On dirait qu'il se frotte les ailes comme d'autres s'en frottent les mains. ou bien qu'il procède à quelque geste pour atteindre une détente maximale après sa promenade aux cieux qui va de la falaise à la jetée mais en fait non ! l'oiseau va dans une petite ruelle et se rapproche de chats. Ces derniers  à leur tour si je puis dire s'envolent, tandis que l'oiseau va manger leur nourriture. Nous sommes après la pluie, mais bien avant l'orage qui semblera bientôt nettoyer l'image et faire fondre le personnage en même temps que l'eau se déposant à terre, alors reflet de lui ou de ce qui ne passe pas ? antithèse de la photographie ou anti mythe visuel de ce qui ne se verrait plus ?

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