Rien que pour un jour
Rien que pour un jour j’aurai donné
je le sais
les pierres blanches
les cailloux pour certains
sont-ils les os ou les pierres éclatées d’une unité ?
Sur le fond sombre
le corps se meut
mais dans son for intérieur
brille l’étoile aux mille feux
il avance, il avance
loin des tracas mais proche des bruits fracassants
des bombes
des larmes
des cris
les mains élancées
les corps déchiquetés
les visions de cauchemard
que l’on connaît
mais ce que l’on ne connaît pas
nous y allons quand même
nous avançons dans la nuit
avec quelques traits de lumière
de ci de là
les aspérités jadis énoncées
les fureurs diaphanes
éclairant les nuits
loin des sombres silences
proches des déchirements
des nécessités
les bras levés
les mains ouvertes
lorsque nous le pouvons encore
les yeux se fermant
se refermant
les sommeils légers
les grandes langueurs
en perspective
les passés où le corps était ce qu’il était
les distances démesurées
et les petites intimités
puis dans le jour qui vient sans jamais cesser
un bruit de nouveau pour lentement
se mouvoir
comme l’oiseau rapace
qui de son périmètre
contient
de loin il regarde
les champs
champs d’honneur
d’horreur
champs d’erreurs aussi
la raison n’est plus là
puis revient la lumière
les bateaux ont tant vogué
les larmes comme les vagues ont été démontées
sur la plage où luisent les éclats de quartz
les bris de coquilles
striées et volcaniques
ressaisissent
des plages ailleurs offertes avec leurs sables désuets
Il est un temps
où le bâton peut se dresser
dessus j’y pose un cailloux
que je fixe comme le point de mire
il est silencieux et pourtant dit tant de choses
par sa forme
oeuvré le long des années
les silences sont inscrits dessus
et dehors
ils sont de même consignés
car il existe d’autres formes d’écritures avec leur ellipse du temps qu’il fait
mais le chemin n’est pas terminé
il me reste à me débarasser des choses invoulues
des raisons mauvaises
et revenir vers toujours plus de simplicité
de vérité
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