Carnet noir

 

Quels sont les sentiments, les doutes, les craintes, les suppositions ressentis ? Pour moi, pour autrui, pour les tiers ?….

Quelle est ma place?

D’autres aimeraient répondre.

Par l’azur plus rien ne dure qui ne soit achevé.

être c’est d’une telle force que personne ne le croit.

Dans ce café qui ne « paye pas de mine », les gens se retrouvent loin du décorum,

proches d’un autre cosmopolitisme : la coexistence sans discours

Enfermée dans la grotte

les sentiments plus ou moins en lambeaux

m’enserrent

mais sitôt que je vais vers la lumière

tout cela s’estompe.

Que savent-ils ce gens-ci, et ceux-là

qui tapaient sur les uniformes comme sur ceux qui n’en voulaient pas.

et d'autres

qui décidaient de la mort

d’une jeune sans remords

et même avec son corps

le savaient-ils précieux ?

Une raison qui ne cesse de se dérober à elle-même. Voilà aujourd’hui l’état de la démocratie. Il fait froid comme jadis.

« Prendre froid » laisse supposer que d’habitude on voit s'enfuir le froid.

Aujourd’hui pour cause de fournaise politicienne

tout le monde semble être « en froid »

cela ne fait plus chaud au cœur

mais qui peut s’écrier après une assemblée

« j’ai eu chaud ! ».

Ils se glissaient ou bien des lecteurs entre les blocs convenus et ceux qui étaient tristes.

Tristes comme la fadeur du ciment sur la tombe d’une inconscience ou la froideur d’un paysage sans cesse diminué renvoyé à son reflet et au reflet des deux reflets qui prenaient part en tant que reflets du reflet des deux reflets à une multitude de miroirs pour une même surface.

Il y a beaucoup de présupposés en histoire qui sont recyclés et redistillés. Pour s’en prémunir en ses propres capacités de communication et dialogue, l’on est tenté de s’inspirer de principes et d’absolus. Quelle estime ? Il n’y a pas de solution collective mais un « délire »  narcissique collectif? L’esprit est pourtant plus libre.

L’homme descend du singe,

moi aussi.

Quand cela ne va pas il faut essayer de se situer dans le temps.

Je ne tiens pas de discours

ne me demande pas de tenir de discours

ni de dénoncer des choses que j’ignore

ni d’aduler des apparences

sans défense

ne me demande pas d’adhérer à l’inconnu

ou de trembler face au sinistre

Ouvrir l’imaginaire

avec ces grands paradigmes

ceux d’une mémoire

et de territoires

ceux d’une vivacité convaincue

ayant connu l’annonce

puis la nouvelle

d’un côté non sinon rien

d’un autre oui sinon tout

les fusions créant de nouvelles sessions

polarisées à leur tour à outrance

que la géométrie est vaine

et ses dessous précaires.

Ce que peut faire passer un regard

à travers le temps

le désir

jamais une désillusion

la désillusion est en celui qui regarde

sa propre absence de désir

lumière

intensité

essayer de relever tous les jours

c’est quoi ?

Chaque jour tout est remis en perspective

la pensée est traversée de préoccupations

et d’orientations communes

il faut revenir de bien des guerres

ou partir ailleurs

La maison au bord de l’eau

est comme envahie par les arbres

le long des ruisseaux

fuitent les portraits

des représentants du moment

sont-ils de commerce

ou de gens ordinaires

qui au quotidien ne représentent rien

sinon eux-mêmes ou beaucoup ?

Beaucoup plus qu’une représentation.

Déclin ?

Chaque signe devient problématique

lorsque la guerre est lasse

la dépression devient le

mal d’ordre

tout est susceptible de nourrir

la paranoïa et l'esseulement (sentiment)

simplicité 

la personne arpente

descend tes escaliers

entre dans le marché

sort du marché

entre dans un autre

d’où elle en cherche un nouveau

puis elle recule

faute de goût pour

et bien que tout ou beaucoup

convienne

arpente à nouveau

remonte

croise une équipe de tournage

n’interprète aucun regard

Ce vide dont on parle tant qu’en est-il ?

Un manque, une absence ou bien une présence ?

En effet, peut-il y avoir

un vide sans « rien » ?

Pourquoi parler d’affrontement ?

Si l’on s'éloigne

transforme-t-on une autre en rien ?

Est-on vraiment tout seul ?



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