Solaire

C'est bon de se rafraîchir si un soleil nous escarbille. 

Enivrée par le soleil et la lumière, j'avance sur l'ombre découpée des murs. Sur les boulevards, les allées pavées du monde semblent remplies de follicules. Les corps sont compressés par la soif. Fini de trimer sous un soleil qui rentre. Passante quelques instants, j'entends le son de la ville, des chanteurs, danseurs et musiciens. Des milliers de paroles s'échangent soudain telle une dentelle de murmures. C'est le bleu du ciel de mon envie, l'encre jetée dans les ports de la folie si un tonnerre m'éloigne de sa route. 

S'élève une annonce analogique. Les glaces rythment le spectacle pigmenté de perceptions arythmiques selon la situation des arômes imaginaires acousmatiques. 

Certains sur le quai se parlent. D'autres semblent rêver à côté de l'écran, cette fois-ci, ils  seraient moins absorbés dans le virtuel prédestiné à se reproduire. D'autres emploient leur attention pour s'échapper  et vivre mieux lorsque fois  les regards sont dérivés mais qui ou quoi serait décevant? Sous le dôme de chaleur, des souvenirs s'agrègent. Pourtant, l'aventure ne fait que commencer.