Est

   Grand est l'océan dans lequel nous naviguons. Nous avons commencé à voyager très tôt. Allant sur les monts et vallées, Nous ne pouvions nous envoler et découvrions les précarités de la nature, la régularité, sa force et ses variétés, de plusieurs formes et d'organisation. Outre la contemplation, l'observation nous saisit. Loin d'elles, nous nous ennuyions tout le temps. Dans les espaces virtuels, nous construisions des empires et plus tard, nous voyagions ensemble pour découvrir des nouveaux territoires. Nous avions cumulé les conquêtes des années et des invraisemblables enchevêtrements d'idées et d'héritages de culture. Nous fûmes face à ce que l'on nommait le réchauffement climatique réel et virtuel, tout en un donné.

Nous voyions s'approcher les zigotos distribuant des admonestations rythmées par les tombée d'insectes :

L'homme est son propre péril!

On le voit à Dieu vouer son âme,

et son corps à toutes les exploitations.

Et s'il ne trouve l'équilibre,

qu'il ne sait qu'être libre,

C'est dans le débordement 

qu'il retourne vers l'horizon,

des haines sans pardon.

Et que tout ceci s'allie

pour arriver plus encore

à ce que vous appelez folie 

et que d'autres appellent miséricorde !

   Nous allions sur les épontes, les monts, leurs aspérités, nous mirions dans ces eaux sans espoir, nous voulions être dans l'herbe, sur l'écorce des arbres et des feuilles, dans les fruits, pendant, après. Nous parcourions tous les paysages. Sur les versants nous nous élevions et par d'autres déboulions, vers ce qui nous importait dans le présent différencié, un autre avant, un autre après, juste par son hypothèse. Partout sur les quais, dans les escaliers, les chemins, bosquets, clairières, des forêts. Nous bourdonnions d'entendre nos envies.

Nous aurions pu nous brûler les ailes mais nous laissions porter par l'air. Et le soleil s'approchant, nous éloignions de la terre, nous refaisant musiques, recomposant.

Nous avions nous semblait-il déjà vécu mille guerres et dans nos âmes sépias se bousculaient bien des rêves. Des silences nous ne pouvions qu'offrir et quand l'occasion s'y prêtait, une oreille attentive. Nos cœurs étaient chancelants d'exaspérations percluses. Par des agitations, les joies, des émotions nous transmutaient, et nous savions désormais en faire une fête.

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