Ciel
Gouffre d'apesanteur
Aussi loin qu'en dessinent les nuages
l'esprit ravi s'expatrie
Aussi près que le fil
ne cessant de coudre
ou de n'en point découdre
si faiblesse l'affadit
Aussi loin que proche du ras de terre
dedans, l'as sur des quais qui déraillent
se firent espaces éclairant
où l'inédit ne s'interdit de surgir
d'un interstice redécouvert
des corps se sont découverts
l'air léger, dansant
dans le vide se dévide
car le gouffre est ici
qui du bien s'extasie
acheminant le connu et l'inconnu
ne passant à côté des siècles
prenant du futur possible
l'apesanteur par un sincère crié
transformant les cris
les pleurs
en cires
tristesse au corps défendue
ses joies envolant le cœur nu
d'en oser l'audace d'être
au cœur de sa raison dansée
faisant de ses fantaisies beaucoup
don d'elles-mêmes
véridique d'une âme blessée
pour n'en blesser aucune
malgré ses blessures,
j'irai.
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