Chemin

Je pouvais prendre plusieurs chemins et pourtant ne jamais m'égarer car en définitive des indices dans la montagne me guidaient. Souvent un point au loin se déplaçait. Il s'agissait d'un aigle. J'observais son vol et empruntais des sentiers, parcourant ainsi des aires encaissées pour redescendre en fin d'après-midi les pentes marquées, menant aux vallées. Là où il semblait urgent de songer, et se reposer. Je connaissais peu les mots savants pour exprimer toutes ces manifestations de la nature. Ne restaient dans la mémoire que des impressions de sensations, et peut-être une sensibilité accrue afin de vivre car si un langage ne traduit ce qui est, l'attention exercée peut sembler constituer la seule condition accessible pour le délivrer par la suite.


AdL


Défi de Ghislaine n°156

Commentaires

  1. Bonjour
    J'ai l'impression de marcher dans les pas d'une randonneuse aguerrie, qui connait sa montagne et sait s'y repérer. Une personne en communion avec la nature qui l'entoure. Un texte court mais tellement évocateur !

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